CANADA HISTORY - Documents

Joe Clark - Défait aux Communes

Analysis of the Document - (The Document follows below the Analysis)

Joe Clark’s defeat in the House of Commons on December 13, 1979, marked one of the most dramatic episodes in Canadian political history. Clark, who had become Prime Minister just six months earlier as leader of a minority Progressive Conservative government, faced a vote of non-confidence over his government’s budget, specifically its proposal to increase the price of gasoline and implement a tax on oil to reduce Canada’s deficit. The loss came at a critical moment and underscored the precarious nature of minority governments, while also demonstrating the volatility of Canadian politics in the late 1970s.

Clark’s defeat was largely a result of his government’s inability to secure enough support from smaller parties, including the Social Credit Party and other independents. Despite being a young and dynamic leader, Clark’s inexperience in managing a minority parliament became evident as he struggled to navigate the fragile alliances required to keep his government afloat. The budget, perceived as an austerity measure that would disproportionately affect consumers, especially in Western Canada where oil was a politically sensitive commodity, was a focal point of public and political criticism.

The implications of Clark’s loss were profound. In January 1980, a federal election was called, leading to the return of Pierre Elliott Trudeau as Prime Minister. Trudeau’s victory was seen as a rejection of Clark’s fiscal policies and a reaffirmation of the Liberal Party’s more centrist economic approach. For the Progressive Conservative Party, the defeat was a humbling experience, marking the shortest-lived majority government in Canadian history and signaling the difficulties inherent in governing with a minority mandate.

Clark’s defeat also served as a political turning point for him personally. Though he remained a significant figure in Canadian politics, leading the Progressive Conservative Party until 1983 and serving later in Brian Mulroney’s cabinet, his 1979 downfall cast a long shadow over his career. For many Canadians, it was a lesson in the challenges of minority governance and the importance of coalition-building in a fragmented political landscape.

In a broader sense, Clark’s brief tenure and subsequent defeat in 1979 highlighted the complexity of managing a country as vast and diverse as Canada. His attempt to balance regional interests—particularly the tensions between resource-rich Western Canada and the industrial heartland of Ontario and Quebec—was emblematic of the struggles many prime ministers would face. The rise and fall of Joe Clark’s government is often remembered as a cautionary tale about the pitfalls of minority rule, particularly when bold economic policies clash with public sentiment and political realities.

Clark’s defeat helped shape the trajectory of Canadian politics in the 1980s, setting the stage for the resurgence of Trudeau’s Liberal government and, eventually, the rise of Brian Mulroney and a more unified Progressive Conservative Party. For Canada, the episode was a reminder of the delicate balance required to maintain power in a parliamentary system and the potential consequences of failing to secure the necessary political support in key moments.

In conclusion, Joe Clark’s defeat in 1979 was a defining moment that exposed the challenges of governing in a minority and the intricate balancing act required to navigate Canadian politics. It reshaped the nation’s political landscape, both in the short and long term, and remains a critical event in understanding the dynamics of Canadian governance and party politics.


Placeholder image

DÉCLARATION DU TRES HONORABLE JOE CLARK, PREMIER MINISTRE.

Le 13 décembre 1979

Les partis d'opposition ont décidé de bouleverser les affaires de l'État. Ce n'est pas nous qui l'avons décidé; ce que nous voulions, c'était vous servir en gouvernant le pays.

Mais la décision a été rendue par les libéraux et le NPD. Naturellement, je me dois de l'accepter. Je vais me rendre chez le gouverneur général demain matin.

Il y a à peine six mois, les Canadiens ont changé de gouvernement parce qu'ils voulaient changer l'orientation de notre pays. Par leur geste ce soir, les partis de l'opposition disent qu'ils rejettent la décision des Canadiens.

Le budget présenté mardi soir par le ministre des Finances et rejeté ce soir par les libéraux et le NPD reflétait la décision des Canadiens. Il offrait un changement fondamental dans l'orientation tant de la politique économique que de la politique énergétique du Canada.

Les Canadiens sont tous au courant du fouillis économique dont nous avons hérité - du déficit budgétaire le plus élevé de notre histoire et du pire déficit au chapitre des échanges internationaux parmi les nations occidentales. Le budget s'attaquait précisément et honnêtement à ces problèmes. La litanie des déficits très élevés engendrés par le gouvernement Trudeau a mené à des taux d'inflation et de chômage plus élevés. Notre budget visait à réduire le déficit afin d'abaisser les taux d'intérêt, libérer des fonds pour que le secteur privé puisse créer des emplois et mettre fin à la croyance que le gouvernement national pouvait continuellement dépenser plus d'argent sans une augmentation de ses revenus.

Notre budget offrait de nouveaux avantages fiscaux importants pour les Canadiens à revenu modeste et moyen, aux épouses qui travaillent, aux agriculteurs, aux pêcheurs, aux petites entreprises et aux régions moins développées de notre pays. Il est maintenant évident qu'il n'est plus possible de donner à ce avantages force de loi. Il n'est pas non plus possible de permettre aux trois millions et demi de ménages canadiens qui possèdent des maisons et aux milliers d'autres Canadiens qui voudraient être propriétaires de pouvoir bénéficier de notre déduction pour l'intérêt hypothécaire et l'impôt foncier.

Nous avons hérité d'une situation énergétique en vertu de laquelle de plus en plus de Canadiens dépendaient de plus en plus du pétrole provenant des sources étrangères pour alimenter leur automobile et chauffer leur maison. Et ça, dans un pays dont le potentiel énergétique est pratiquement le plus enviable du monde. Nous avions la ferme intention de changer cette situation en offrant, pour la première fois, une politique énergétique nationale globale pour le Canada. Notre but était de faire du Canada un pays auto-suffisant en énergie au cours de la prochaine décennie - pour assurer que d'ici dix ans, chaque Canadien pourra se fier à des ressources canadiennes pour satisfaire ses besoins en énergie. Cette politique est la bonne; les Canadiens n'ont qu'à regarder la télévision tous les soirs pour voir jusqu'à quel point il est dangereux et imprudent de se fier aux sources de pétrole étrangères sur lesquelles nous n'avons aucun contrôle. Notre effort en vue de concrétiser cette politique essentielle pour le Canada est maintenant bloqué pour des raisons partisanes.

I1 en va de même dans le cas de notre effort pour renouveler notre régime fédéral. Depuis que nous formons le gouvernement, nous avons posé des gestes concrets pour montrer aux Québécois, et de fait à tous les Canadiens, qu'il existe un choix véritable entre le status quo qui est inacceptable et les options inacceptables comme la souveraineté-association. A cause du geste posé ce soir par les libéraux et les néo-démocrates, nous n'avons pas le choix, nous devons annuler la conférence des premiers ministres de la semaine prochaine, la conférence nationale du mois prochain concernant le développement économique et d'autres projets que nous avions fait afin de montrer qu'il y a mieux que le fédéralisme "à coup de menaces".

Mes collègues et moi souhaitions vraiment que ce trente-et-unième Parlement serve les Canadiens. Un des premiers gestes que nous avons posé était de présenter d'autres propositions en vue d'une réforme parlementaire, y compris un projet de loi sur l'accès à l'information, de sorte que les députés de tous les partis de la Chambre puissent mieux vous servir.

Malheureusement, dès le premier jour, les partis d'opposition se sont montrés nullement intéressés à faire fonctionner le Parlement. En fait, il se sont systématiquement opposés à la bonne marche des travaux. Aujourd'hui, ils les ont complètement interrompus.

Les partis d'opposition refusent de permettre à ce Parlement minoritaire de fonctionner. J'ai toujours la ferme intention de remplir le mandat que les Canadiens nous ont donné en mai dernier. Je veux consacrer mes énergies à gouverner le Canada.


Cite Article : www.canadahistory.com/sections/documents



Placeholder image
Placeholder image